Lors de son discours de politique générale, François Bayrou n’a pas annoncé la suspension de la réforme des retraites, mais il a bien confirmé l’ouverture de discussions
Mis à part La France insoumise (qui reste opposée à toute négociation avec le gouvernement), la gauche a, elle aussi, évolué dans son vocabulaire. L’abolition de la réforme n’est plus un préalable ; mais elle exige sa suspension pour quelques mois, le temps de trouver un nouveau compromis .
Le Premier ministre a ainsi annoncé le 14 janvier que les partenaires sociaux auront quelques mois pour proposer des améliorations à la réforme actuelle avec comme contrainte de ne pas créer de dépenses supplémentaires. Afin d’encadrer strictement les travaux des partenaires sociaux, la Cour des comptes se verra confié une mission flash afin de faire « la vérité des chiffres » sur le système de retraite.
Invité sur BFM Business, le président de la CFE-CGC a rappelé son désaccord sur le recul à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite.
Quel avenir pour la réforme des retraites? À l'approche de son discours de politique générale, le 14 janvier prochain, François Bayrou multiple les rendez-vous avec les partenaires sociaux, affichant une volonté de dialogue, y compris sur l'épineux dossier de la récente réforme des retraites, jamais vraiment refermé par les syndicats qui s'y étaient opposés en bloc.
"Si on revient dessus, nous on y sera favorable", a assuré le leader syndical, qui sera reçu jeudi après-midi par François Bayrou. François Hommeril a toutefois rappelé son "désaccord" sur la piste d'une réforme .des retraites à points, prônée par certains syndicats comme la CFTC et la CFDT.
"Ce qui est de premier ordre aujourd'hui, c'est le taux d'emploi des seniors, c'est la productivité au travail", a-t-il martelé.