Si on regarde le verre à moitié plein, la situation s’améliore. Il y a 6 ans, 43 % des actifs, seulement, se sentaient "assez bien" ou "très bien informés" sur la formation professionnelle continue. Aujourd’hui, ils sont 53 %, c’est 10 points de plus, notamment parmi les jeunes et les cadres. Mais si l’on regarde le verre à moitié vide, une petite moitié, 47 %, se sent toujours "mal" ou "très mal informée". Parmi ces derniers, les chômeurs sont surreprésentés alors que ce sont eux qui en ont le plus besoin. Les 35-64 ans, les fonctionnaires et les ouvriers font aussi partie des moins bien lotis.
Plus de la moitié des actifs ne connaissent pas les modalités de financement des formations
Parmi les sujets les mieux connus, le compte personnel de formation, qui a démocratisé l’accès à certaines formations, arrive en tête du podium. 52 % des actifs affirment désormais connaître le CPF(Nouvelle fenêtre) et la façon de l’utiliser. Mais ils ne sont plus que 48 % à identifier, plus ou moins bien, les secteurs et les filières qui recrutent. Ils sont encore moins à connaître les dispositifs pour être accompagnés. Quant aux modalités de financement des formations, elles restent mystérieuses pour 57 % des actifs interrogés, alors qu’il s’agit d’un sujet central pour passer à l’action.
PRO A et Cléa, deux dispositifs presque inconnus au bataillon
Concernant les dispositifs de formation eux-mêmes, plus de 80 % des actifs ne connaissent pas "Pro A(Nouvelle fenêtre)", qui permet de changer de métier, de maintenir ses compétences ou de bénéficier d’une promotion via l’alternance. C'est encore pire pour la certification "CLEA(Nouvelle fenêtre)", destinée aux salariés et aux chômeurs peu qualifiés. Quant au CEP(Nouvelle fenêtre), service gratuit de conseil en évolution professionnelle, son taux de notoriété ne progresse pas chez les actifs depuis sa création.
À l’inverse, presque tous les actifs identifient bien l’apprentissage, le bilan de compétences et la VAE, la validation des acquis de l’expérience. 7 sur 10 ont entendu parler du contrat de professionnalisation et 6 sur 10 du Projet de transition professionnelle (PTP(Nouvelle fenêtre)), qui finance des formations longues et certifiantes, en vue d'une reconversion.
La bonne connaissance du système de formation est essentielle alors que la moitié des actifs réfléchissent à changer de métier, dont un tiers d’ici 2 ans, souligne la directrice de Centre Inffo(Nouvelle fenêtre). La ministre du Travail entend justement simplifier les dispositifs de formation et de reconversion professionnelle. Elle a demandé aux syndicats et au patronat d’ouvrir une négociation sur le sujet.