Le regard porté sur la qualité du dialogue social ne fait pas consensus entre les différentes parties prenantes, comme le révèle le dernier baromètre Syndex.

Interrogés sur le climat de celui-ci dans leur entreprise :
- Les dirigeants lui attribuent une note moyenne de 7,8 / 10
- Les salariés, eux, sont plus réservés, avec une note de 6 / 10
- Et les représentants du personnel (RP) se montrent critiques puisqu'ils lui attribuent la moyenne (5,3 / 10). En somme, ils le jugent tout juste passable.
Pour réaliser cette septième édition publiée il y a quelques jours, l'institut ifop a croisé les regards de 1878 élus du personnel, avec ceux de 400 dirigeantsou DRH et 1303 salariés d'entreprises privées de plus de cinquante salariés.
Des attentes très fortes
Les négociations pour l'année 2025 ne devraient pas être aisées. Alors même que les attentes sont encore très fortes, en termes de pouvoir d'achat, de rémunérations, et de partage de la valeur : 83% des RP et 71% des salariés estiment ces sujets prioritaires.
A quelles augmentations aspirent-ils ? En moyenne 6,5% de plus du côté des RP (contre 7,7% il y a un an) et même 10,4% du côté des salariés (contre 12% lors de l'édition précédente). Tous ont en partie intégré que l'inflation refluait. Et savent qu'ils n'obtiendront sans doute pas des sommes à la hauteur de leurs prétentions. A l'arivée, ils tablent plutôt sur des gains de 2,4% (côté RP) ou 3,1% (côté salariés).
Les chefs d'entreprise, eux, pensent tout bonnement se rapprocher des prévisions d'inflation, avec des augmentations de 1,9% en moyenne.

Mais la rémunération est loin d'être le seul thème au coeur du dialogue social. Les conditions et la charge de travail, ainsi que la santé et les risques psychosociaux sont très largement vus comme des sujets à traiter en priorité par les Comité social et éconnomique (CSE).