sneema-bg

Mixité: la féminisation de l’encadrement utile aux entreprises

Par

 
Les dix sociétés dont l’encadrement est le plus féminisé accueillent 54,12% de femmes cadres en moyenne. Andrey Popov/Andrey Popov – stock.adobe.com

Le nombre de femmes cadres dans une entreprise a un impact positif à plusieurs niveaux, d’après l’Observatoire Skema de la féminisation des entreprises.

La mixité dans les comex et la féminisation de l’encadrement ont des effets positifs sur la rentabilité opérationnelle, et la qualité de la responsabilité environnementale des entreprises, selon l’édition 2023 de l’Observatoire Skema de la féminisation des entreprises.

Emploi & EntrepriseNewsletter

Les dix sociétés dont l’encadrement est le plus féminisé (54,12% de femmes cadres en moyenne) affichent une rentabilité opérationnelle supérieure de 48% à celle des dix groupes dont le management est le plus masculin. Il en va de même pour leur responsabilité sociétale (+61%), et responsabilité environnementale (+53%).
 

Le document pointe une série d’atouts de la mixité sur la performance. Il relève notamment qu’en élargissant la taille du marché du travail, elle accroît la probabilité de meilleurs recrutements. Comme la moitié des consommateurs sont des consommatrices, employer des femmes «favorise la compréhension des attentes des clientes», et améliore la relation commerciale. La mixité enrichit aussi «les processus de décision et la créativité» des organisations.

De plus, les femmes étant des salariées plus fidèles à l’entreprise, les employer permet de maintenir les compétences stratégiques dans l’organisation, et de rentabiliser l’investissement en formation. Par ailleurs, les promotions des femmes managers motivent celles qui aspirent à évoluer.

Les entreprises les plus féminines

Le Crédit agricole, BNP Paribas, Carrefour, Danone, Kering, L’Oréal, Pernod Ricard, Publicis et Téléperformance sont parmi les dix entreprises les plus féminines. À l’inverse, Airbus, Alstom, et ArcelorMittal figurent parmi les plus masculines. Elles cumulent une faible représentation des femmes au comex et un vivier de l’encadrement peu féminisé.

À lire aussiPremier pas vers la féminisation des instances dirigeantes