L'Université de Bretagne Occidentale salue "une avancée majeure au service du bien-être, de la santé, et de la réussite de sa communauté étudiante". La mise en place d'un congé menstruel a été adoptée à l'unanimité le 5 novembre par la Commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU) de l'UBO. Le projet, porté par la Fédé B (Fédération des associations étudiantes de Bretagne Occidentale), s'inspire d'initiatives similaires déjà en application à Angers, Bordeaux, Clermont-Ferrand ou encore Créteil.

Sans attestation médicale

Dès la prochaine rentrée universitaire, les personnes menstruées pourront ainsi bénéficier de congés en cas de douleurs ou de gênes menstruelles, dans la limite de 20 jours par an. Elles devront simplement remplir une attestation certifiant sur l'honneur leur situation auprès de la Direction des études et de la vie étudiante de l'Université. Le motif de leur absence ne sera pas connu des personnels administratifs et des enseignants.

Une attestation délivrée par un professionnel de santé ne sera demandée que pour les examens terminaux. Un espace numérique dédié permettra aux étudiantes de suivre leur compteur de jours de congés menstruels disponibles.

"Depuis l’adoption du dispositif, nous ne recevons que des retours positifs d’étudiantes et étudiants qui ont hâte de le voir mis en œuvre", se réjouit Mélissa Grenier, étudiante en deuxième année de psychologie et élue à la CFVU. Elle rappelle que "les douleurs menstruelles, qui peuvent être très invalidantes, constituent souvent un frein à l’accès aux études et à la réussite de son parcours universitaire. Elles génèrent un absentéisme qui peut être mal perçu et générer du stress. La mise en place de ce congé menstruel va permettre de déstigmatiser le sujet et de réduire les inégalités."

Avant son entrée en vigueur, la mesure sera expérimentée dès le début d'année 2025 dans certaines facultés. Une réflexion est aussi en cours pour élargir le dispositif aux personnels de l’UBO.

Où en est-on dans les services publics, administrations, entreprises privées etc...?

Ceci est une vraie avancée dans l'égalité des chances. Certaines entreprises attendent que le gouvernement légifère sur le sujet. Autant dire que pour l'instant rien ne bouge !

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