Moins d'indemnisation pour les arrêts maladie. Mercredi, le ministère du Travail a confirmé l'abaissement du plafond des indemnités journalières d'assurance maladie en cas d'arrêt de travail, comme l'explique Le Parisien. La mesure était prévue dans le projet de loi de finances de la Sécurité sociale pour 2025, adopté le 17 février.

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Selon le Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP), plus d'un salarié sur deux est concerné, soit 13 millions de personnes. L'exécutif a fait le choix de cette baisse d'indemnisation journalière en raison d'une explosion de leur coût. Elles s'élevaient en 2024 à 17 milliards d'euros contre 8 milliards en 2017.

La mesure entrera en vigueur à partir du 1er mars pour les fonctionnaires. Les trois premiers mois d'arrêt maladie seront indemnisés à 90 % alors qu'ils le sont entièrement actuellement. Pour les arrêts plus longs, la règle ne change pas. Les neuf mois suivants, la moitié du traitement continuera d'être perçue par le bénéficiaire. Avec cette réforme, l'État devrait économiser environ 900 millions d'euros par an, indique le Sénat.

Une mesure jugée « brutale » et « irresponsable »

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Les salariés du secteur privé seront concernés par la modification de leur plafond à partir du 1er avril. L'indemnité (50 % du salaire journalier) sera plafonnée à 1,4 smic, et non 1,8 comme aujourd'hui, soit une baisse de plus de 20 %. Selon le CTIP, l'indemnité journalière maximum de la Sécurité sociale passerait ainsi de 53,31 euros brut à 41,47 euros brut par jour d'arrêt maladie. Le gain est estimé de 400 millions d'euros.

Cette réforme est décriée par le CTIP qui la qualifie « d'irresponsable ». « Au lieu de chercher des économies, l'État choisit une nouvelle fois de taxer les entreprises et les salariés, via la limitation des indemnités journalières maladie, et un projet de taxe sur les complémentaires santé », estime dans un communiqué Jacques Creyssel, président du CTIP.